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Passons-nous trop de temps sur les écrans ?

AU SOMMAIRE 👇 :
L'omniprésence des écrans impacte notre santé et notre bien-être. En adoptant des stratégies simples et en réévaluant nos habitudes numériques, il est néanmoins possible d’en faire un usage plus équilibré et conscient.

Que ce soit pour des raisons professionnelles ou personnelles, les écrans occupent aujourd’hui une place centrale dans nos vies.

L’expression “temps d’ écran” se réfère ainsi au temps que nous passons à interagir avec un écran, que ce soit celui d'un smartphone, d'une tablette, d'un ordinateur ou d'une télévision.

Leur omniprésence dans notre société soulève alors une question importante : passons-nous trop de temps devant ces écrans ? Cet article se propose d’explorer le sujet en profondeur, en examinant notamment les répercussions du temps d’ écran sur notre santé, notre productivité et notre bien-être en général.

Comprendre l'importance du temps d' écran

Avant de comprendre les effets négatifs et positifs du temps passé devant les écrans, il est important d'examiner son rôle dans nos vies modernes.

En tant que principal point d'accès à l'information, à la communication et au divertissement, les écrans sont devenus des outils incontournables.

Cependant, la facilité d'accès aux appareils numériques peut aussi entraîner des comportements problématiques, surtout lorsqu'il s'agit de la gestion du temps.

L'impact des écrans sur notre quotidien

En tant que principal point d'accès à l'information, à la communication et au divertissement, les écrans sont devenus des outils incontournables. Cependant, la facilité d'accès aux appareils numériques a aussi un prix : elle modifie notre manière de vivre.

Ce n’est un secret pour personne : le temps d' écran moyen par personne a considérablement augmenté ces dernières années, notamment avec l'essor du télétravail et des plateformes de streaming. En 2023, les Français auraient en effet passé 4h37 par jour devant un écran, tous supports confondus, soit 29% du temps hors sommeil. Le temps d'écran a également drastiquement augmenté chez les jeunes, toutes catégories d'âges confondues.

graphique évolution temps d'écran
[Source]

Les recommandations des experts sur le temps d' écran

Pour les adultes, il est suggéré de ne pas dépasser 2 à 3 heures d'utilisation d'écran récréatif par jour. Ce conseil ne prend pas en compte l'utilisation professionnelle, mais elle souligne l'importance d'équilibrer le temps de travail sur écran avec des moments de repos et des activités physiques.

Pour les enfants, les recommandations se font plus plus strictes.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise ainsi que les enfants de moins de 5 ans passent moins d'une heure par jour devant un écran, et idéalement aucun pour les enfants de moins de 2 ans.

Ces préconisations visent à prévenir les effets négatifs d'une exposition précoce et prolongée aux écrans sur leur développement.

Les effets du temps d'écran sur la santé

Le temps passé devant les écrans a des répercussions directes sur la santé, qu'elle soit physique ou mentale. Si une utilisation modérée reste relativement inoffensive, une exposition prolongée et répétée peut entraîner de réels effets néfastes.

Conséquences sur la santé physique

Les effets physiques de l'utilisation excessive des écrans sont nombreux, et désormais bien documentés.

L'un des problèmes les plus fréquents est la fatigue oculaire numérique, également désignée par les acronymes SVA (Syndrome de la Vision Artificielle) ou CVS (Computer Vision Syndrome).

Nos yeux sont en effet particulièrement sollicités lors de l’utilisation prolongée des appareils. Ils doivent gérer plusieurs tâches simultanément : faire face à la lumière bleue intense, ajuster constamment la mise au point et s’adapter à des distances variables pendant des heures.

Ce surmenage visuel entraîne souvent des symptômes tels qu’une vision floue, une sécheresse des yeux, des maux de tête, des douleurs au niveau des épaules et du cou, voire des vertiges ou une sensibilité accrue à la lumière.

Des facteurs aggravants, comme un éclairage insuffisant, une distance de vision inadaptée, une mauvaise posture, ou des problèmes de vision non corrigés, peuvent encore accentuer ces effets négatifs.

De plus, un temps d’écran conséquent s’accompagne généralement d’une mauvaise posture, qui entraîne des troubles musculo-squelettiques (TMS). D’autres problèmes plus graves, tels que l'obésité, des douleurs musculaires et articulaires, ou encore une diminution de la circulation sanguine peuvent également survenir en cas d’immobilité prolongée. Ces effets sont particulièrement visibles chez les personnes qui passent de longues heures assises devant leur ordinateur, sans pauses régulières pour bouger.

Les effets psychologiques

L'utilisation excessive des écrans, notamment à travers les réseaux sociaux, peut ensuite avoir un impact profond sur l'estime de soi. Sur ces plateformes, les utilisateurs sont constamment exposés à des images soigneusement filtrées et idéalisées de la vie des autres, créant une comparaison sociale parfois dévastatrice.

En voyant ces représentations de perfection – physiques, professionnelles ou personnelles –, certains remettent en question leur propre valeur ou leurs réussites. Cette comparaison incessante peut alors mener à un sentiment d'insatisfaction ou d'infériorité, et fragiliser la confiance en soi.

Le flux constant de notifications, de "likes", et de commentaires renforce aussi cette quête d'approbation sociale, plongeant les utilisateurs dans un cercle vicieux où leur estime de soi semble de plus en plus dépendante de la validation numérique. Cette pression permanente empêche souvent de se déconnecter mentalement et de se détendre.

Par ailleurs, l'exposition prolongée à des contenus violents, anxiogènes ou polémiques en ligne affecte non seulement l'humeur, mais aussi le bien-être général. Les réseaux sociaux et les jeux vidéo, en particulier, peuvent créer une dépendance qui touche un nombre croissant de personnes, notamment les adolescents.

Selon le site de la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives), un élève sur huit aurait un usage problématique des jeux vidéo. Depuis 2018, le gaming disorder (l'addiction aux jeux vidéo) est également reconnu dans la classification mondiale des maladies par l’OMS.

Au fil du temps, la surconsommation numérique nuit donc profondément à la santé mentale, en exacerbant des sentiments de stress ou de mal-être, voire en alimentant des troubles plus profonds comme l'anxiété ou la dépression.

infographie mildeca temps d'écran
Infographie générale de la MILDECA sur les risques associés aux écrans. [Source]

L'impact sur la concentration et la productivité

L'usage intensif des écrans, en particulier les smartphones, est enfin souvent lié à une diminution de la concentration. L'habitude de jongler entre plusieurs tâches réduit la capacité à se concentrer sur une seule activité, ce qui affecte la productivité et la qualité du travail au quotidien.

Les notifications constantes et les distractions numériques qui surgissent tout au long de la journée interrompent aussi le flux de travail, ce qui oblige à constamment relancer son cerveau pour revenir à la tâche principale.

Au fil du temps, cette fragmentation de l'attention peut avoir des répercussions sur les performances professionnelles, ainsi que sur la capacité à se recentrer pour gérer des projets complexes ou sur le long terme.

Temps d'écran chez les enfants : quel équilibre ?

L'exposition des enfants aux écrans est particulièrement préoccupante. Les jeunes générations sont exposées aux écrans dès leur plus jeune âge, ce qui peut avoir des effets négatifs sur leur développement cognitif, émotionnel et social.

L'importance des limites adaptées à l'âge

Le fait de définir des règles adaptées à l’âge des enfants concernant l’utilisation des écrans est essentiel pour bien accompagner leur développement biologique et neurologique. Par exemple, durant les premières années de vie, le cerveau de l’enfant est en plein développement et se construit principalement grâce aux interactions avec son environnement physique et social.

À ce stade, les expériences sensorielles, comme toucher ou entendre, jouent un rôle fondamental dans le développement des connexions neuronales. L’utilisation excessive des écrans peut freiner ce processus en réduisant les occasions pour l’enfant de s’engager activement avec son entourage.

À mesure que l’enfant grandit, les écrans peuvent offrir des opportunités d'apprentissage, mais sans remplacer les moments de jeu réel, les activités créatives ou physiques, ainsi que les interactions sociales.

En respectant le rythme naturel de l'enfant, on favorise un développement sain et une croissance harmonieuse de ses capacités physiques, cognitives et émotionnelles.

Les dangers d'une exposition excessive chez les plus jeunes

Une exposition excessive aux écrans peut affecter le développement cérébral des enfants, en particulier dans les premières années de leur vie.

Le temps d'écran prolongé est associé à des retards dans l'acquisition du langage, des troubles du sommeil, ou une capacité réduite à interagir avec les autres.

De plus, les enfants qui passent beaucoup de temps devant des écrans peuvent souffrir de problèmes de santé à long terme, comme l'obésité, dû à ce facteur de sédentarité.

Conseils pour une utilisation saine des écrans chez les enfants

Afin de minimiser les effets négatifs des écrans chez les enfants, il est recommandé de mettre en place des règles d’utilisation claires.

Dans cet objectif, le psychiatre Serge Tisseron évoque la règle du 3-6-9-12. Celle-ci explique les durées d’exposition et la conduite à tenir en fonction de l’âge de l’enfant, mais aussi de sa capacité d' attention.
  • Avant 3 ans, il est recommandé d’éviter la télévision et les écrans non interactifs, qui contribuent à renforcer la passivité des jeunes enfants. Les tablettes tactiles, interactives par nature, peuvent être introduites, mais ne doivent en aucun cas se substituer aux jeux autonomes traditionnels ou être manipulées sans accompagnement
  • À partir de 3 ans, l’enfant renforce ses acquisitions et commence son apprentissage de l’autorégulation. Les limites imposées au temps d’écran doivent en faire partie : de 30 minutes par jour à 3 ans, à 1 heure maximum par jour à 6 ans. L’écran reste un temps de partage avec un parent, dans une pièce commune. Évitez aussi de les utiliser le soir, à table ou pour calmer l’enfant
  • Entre 3 et 6 ans : évitez de placer un ordinateur, un poste de télévision ou une console de jeu dans la chambre des jeunes enfants. Limitez le temps d’écran en fixant des règles claires sur le moment durant lequel les différents dispositifs peuvent être utilisés et la durée de celui-ci. Privilégiez aussi autant que possible le jeu à plusieurs ou en famille
  • Entre 6 et 9 ans : fixez un nombre d'heures par jour autorisé pour l'exposition aux écrans, puis laissez la liberté à l’enfant de le répartir comme il le souhaite. Veillez à ce qu’il continue à consacrer du temps à des activités manuelles ou familiales, pour continuer à développer ses capacités cognitives
  • À partir de 9 ans : initiez votre enfant à Internet, à ses avantages comme à ses dangers. Insistez notamment sur le fait que tout ce qui est mis sur le web, quel que soit le type de contenu, peut tomber dans le domaine public, ne peut pas être effacé et n’est pas nécessairement vrai.
  • Après 12 ans : vous pouvez laisser votre enfant naviguer seul sur le web à condition qu’il ait bien intégré les risques liés à cette pratique. Fixez ensemble les moments d'accès aux écrans autorisés (en évitant les connexions nocturnes et illimitées depuis sa chambre, pour préserver ses heures de sommeil). Informez-le sur les dangers de la pornographie et du harcèlement ; discutez avec lui de ce que la loi autorise en termes de téléchargement ; et apprenez-lui à respecter la signalétique PEGI (Pan European Game Information) qui attribue à chaque jeu vidéo un âge spécifique.

règle 3-6-9-12 Serge Tisseron
[Source]

Temps d'écran chez les adultes : comment gérer ?

Les adultes ne sont pas non plus à l’abri en matière d' usages du temps d'écran.

Si leur utilisation professionnelle est souvent incontournable, notamment dans un contexte de digitalisation de l’environnement de travail, il est tout de même essentiel de savoir comment gérer cette exposition, tant pour préserver sa santé que pour maintenir un équilibre de vie.

Les risques liés à une utilisation professionnelle excessive

Travailler de longues heures devant un écran peut entraîner une multitude de problèmes, notamment la fatigue oculaire, des douleurs physiques liées à une mauvaise posture, ainsi qu’un épuisement professionnel dû à une sollicitation mentale continue.

Ces risques s'aggravent dans le cadre du télétravail, où la frontière entre vie professionnelle et personnelle devient floue, entraînant des périodes d'écran plus longues et moins de pauses.

L'importance des pauses et des activités hors écran

Prendre des pauses régulières est essentiel pour limiter les effets négatifs du temps d'écran.

La règle du 20-20-20 (regarder quelque chose à 20 mètres de distance toutes les 20 minutes pendant 20 secondes) peut par exemple aider à prévenir la fatigue oculaire.

De plus, intégrer des activités physiques, comme une promenade, une séance de sport, une balade avec le chien ; ou d'autres activités sans écran dans sa routine quotidienne, permet de rééquilibrer le temps passé en ligne.

La notion d'exemple en tant que parent

Les parents jouent évidemment un rôle clé dans la gestion du temps d'écran, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs enfants. En limitant leur propre temps d'écran et en valorisant des moments hors ligne, les parents peuvent encourager des comportements sains chez leurs enfants, et inspirer de futures habitudes numériques équilibrées.

4 stratégies pour réduire son temps d'écran

La prise de conscience de notre temps d’écran est le premier pas pour le réduire. Voici quatre stratégies simples mais efficaces pour diminuer le temps passé devant les écrans et favoriser un mode de vie plus équilibré.

1. Fixer des plages horaires sans écran

Pensez tout d’abord à établir des périodes sans écran dans la journée, comme au moment des repas ou avant le coucher. Cela vous permettra de retrouver un rythme naturel, ainsi que de vous concentrer sur des interactions réelles ou des activités plus relaxantes.

2. Désactiver les notifications inutiles

Les notifications sont une source constante de distraction, y compris durant le temps de l'activité professionnelle. Désactivez celles qui ne sont pas essentielles, afin de réduire les interruptions et de retrouver un contrôle sur le temps passé devant les écrans.

3. Utiliser des applications de suivi du temps d' écran

Ces programmes peuvent vous aider à prendre conscience de vos habitudes de consommation numérique, puis à ajuster votre utilisation pour éviter les excès. Les applications intégrées d’Apple (“Temps d’Ecran”) et d’Android (“Bien-Etre Numérique”) vous fournissent ainsi des données précieuses quant à votre temps d’écran et aux nombre de minutes passées sur chaque application. Vous pouvez également utiliser des applications limitantes, comme Space, ScreenTime ou Forest. 

interfaces applications suivi temps écran
Les interfaces des applications intégrées iOs et d'Android. [Source]

4. Remplacer les moments d'écran par des activités physiques ou créatives

Pour compenser le temps passé devant les écrans, il existe enfin mille autres possibilités d'activités de loisir et d’évasion mentale : lecture, sport, cuisine, peinture, randonnée, méditation, journaling, tricot, jeux de société… À vous de choisir celle qui vous inspire le plus en fonction de vos envies et de vos goûts personnels !

N’hésitez pas à commencer par vous fixer de petits objectifs pour votre temps sans écran, comme un quart d’heure de lecture au moment de la pause déjeuner en télétravail, au lieu de scroller indéfiniment sur votre téléphone ou de regarder une série.

Le futur de l'usage des écrans : vers une consommation responsable

Il s’agit d’un fait indéniable en 2024 : les outils numériques sont là pour rester. Il est cependant important d'adopter des pratiques plus responsables, afin de réduire leurs effets négatifs et d'en tirer le meilleur parti.

Comment la société évolue face à l'omniprésence des écrans

L'addiction aux écrans fait de plus en plus parler d'elle, en s'imposant comme un problème de santé publique.

En France, la loi n° 2018-698 du 3 août 2018, relative à l'encadrement de l'utilisation du téléphone portable dans les établissements d'enseignement scolaires, vise notamment à réduire la dépendance des enfants aux écrans.

Au collège, une pause numérique est d’ailleurs expérimentée au sein de collèges volontaires depuis la rentrée 2024, pour une interdiction de l’usage du portable effective et totale sur l’intégralité du temps scolaire. Selon le Ministère de l’Éducation Nationale, elle consiste en “une mise à l’écart du téléphone portable des élèves au collège. Elle vise à prévenir les violences en ligne, à limiter l’exposition aux écrans et à faire respecter les règles encadrant l’usage des outils numériques.”

De plus, le droit à la déconnexion, inscrit dans la loi depuis 2017, permet aux salariés de ne pas répondre aux sollicitations numériques en dehors des heures de travail, une mesure qui vise à préserver l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Vers un usage plus conscient et raisonné des écrans

Des solutions telles que la limitation volontaire du temps passé sur les réseaux sociaux ou l'utilisation d'applications de suivi du temps d' écran permettent enfin à chacun de mieux gérer son rapport aux technologies.

De plus en plus de gens optent pour des périodes régulières de détox numérique, afin de renouer avec des activités hors ligne.

Dans un monde où les écrans occupent une place centrale dans nos vies, il est crucial de prendre du recul et de réévaluer nos habitudes numériques.

Que ce soit pour préserver notre santé, améliorer notre productivité ou simplement profiter pleinement de la vie hors ligne, chacun d’entre nous peut adopter des stratégies pour réduire son temps d’ écran.

Les outils numériques ne disparaîtront pas, mais nous avons le pouvoir de les utiliser de manière plus équilibrée et pleinement consciente, de manière à n'en tirer que les bienfaits.

Visuel de couverture : photo de Taras Shypka sur Unsplash.

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