De nombreuses personnes ressentent ainsi un niveau croissant d’inquiétude, de peur et de stress en lien avec les différents enjeux environnementaux qui se posent actuellement.
Cette anxiété liée au dérèglement climatique et à l’avenir de notre planète entraîne alors des répercussions profondes dans tous les aspects de la vie, y compris dans le domaine professionnel. Cet article vous propose un focus sur ce concept parfois difficile à appréhender, ainsi que quelques pistes d’adaptation pour les entreprises et pour les individus.
Qu’est-ce que l’anxiété écologique ?
Canicules, feux de forêt, inondations, extinction des espèces, dégradation des sols, pollution…
Depuis quelques années, les catastrophes climatiques n’en finissent plus de se multiplier, et ce, dans toutes les régions du monde.
Difficile dans ce contexte de ne pas se laisser étreindre par l’angoisse.
D'après l’Observatoire des Vécus du Collapse (OBVECO), 2,5 millions de Français souffraient en 2022 d’éco-anxiété.
Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Les origines et les causes de l’angoisse écologique
Le terme d’éco-anxiété apparaît pour la première fois dans la sphère francophone en 1997.
Inventé et théorisé par la chercheure Véronique Lapaige, il n’émerge pourtant réellement dans la presse et dans l’espace public français qu’à partir de 2019.
En effet, cette année de 2019 se caractérise par la survenue de deux périodes de canicule, dont l’intensité atteint un record historique, entre juin et septembre.
De nombreux articles mentionnant ce terme ont ainsi été publiés par les principaux organes de la presse généraliste nationale (Le Monde, Libération, La Croix, Le Figaro, etc.), quand les internautes étaient de plus en plus nombreux à rechercher des informations à ce sujet sur Google.
Cette dernière tendance s’est ensuite accrue dans la population générale, jusqu’à atteindre un pic lors de l’été 2021 selon la fondation Jean Jaurès.
D’après l’American Psychological Association, l’éco-anxiété se définit comme :
« une peur chronique de la catastrophe environnementale ».
Les individus touchés vivent ainsi avec les conséquences psychologiques liées à cette peur, qui les empêchent de se projeter dans l’avenir de manière paisible. La psychiatre américaine Lise Van Susteren s’avançait quant à elle dès 2016 à qualifier cette expérience de « stress pré-traumatique ».
L’anxiété écologique peut être déclenchée par un stress direct, comme c’est le cas des personnes qui vivent directement une catastrophe, elle-même perçue comme une conséquence du dérèglement climatique.
Le stress est cependant souvent indirect, et prend racine dans la consommation des contenus disponibles sur le sujet dans les médias ou sur les réseaux sociaux, dans la lecture des rapports du GIEC sur le réchauffement climatique, ou à travers le visionnage d’un film.
Important : l’éco-anxiété n’est pas considérée comme une maladie mentale, ne figure pas dans la classification des troubles et ne fait pas l'objet d'un diagnostic psychiatrique, à la différence par exemple de l'anxiété généralisée.
Le docteur Alice Desbiolles, médecin en santé publique, explicite cette forme d'angoisse en ces termes :
« L’éco-anxiété n’est pas une pathologie, c’est un état d’âme qui peut rendre malade, mais la plupart du temps on est face à une éco-anxiété que l’on va qualifier d’adaptative. Il s'agit d'un stress légitime, et tout l’enjeu est d’apprendre à vivre avec cette souffrance morale et de la dépasser ».
Éco-anxiété ou solastalgie ?
Puisque l’on parle de définition, il est important de ne pas confondre ces deux concepts. Employé pour la première fois en 2003 par le philosophe de l’environnement Glenn Albrecht, le terme « solastalgie » traduit une anxiété, un malaise face à ce qui est déjà perdu.
La définition de cette forme d' angoisse provient ainsi de son travail sur la santé mentale des habitants de la Hunter Valley en Australie, une région bouleversée par l’ouverture de mines à ciel ouvert et par l’industrialisation, et qui se traduit par un sentiment d’étrangeté et de douleur face à ce nouvel environnement.
Si l’un n’empêche pas l’autre, la différence se lit donc dans la durée, entre la solastalgie, vécue dans l’immédiat, et l’éco-anxiété, anticipatoire par nature.
Qui est le plus touché par l’anxiété climatique ?
En 2021, une étude publiée par la revue The Lancet Planetary Health, et menée sur 10 000 profils jeunes (16 à 25 ans) dans dix pays différents à travers le globe, mettait en avant le résultat suivant : 84 % des sondés se disaient « inquiets » de l’état de la planète dans leurs réponses, et 59 % « très, voire extrêmement inquiets ».
Les jeunes répondants étaient plus nombreux à ressentir de la colère ou de la trahison (près de 60 %), plutôt que de la confiance (environ 30 %) envers leurs gouvernements respectifs.
Plus de 45% déclaraient aussi un impact négatif de leurs sentiments vis-à-vis des catastrophes climatiques sur leur vie quotidienne, dans leurs études (au collège, lycée ou dans l'enseignement supérieur), ou au travail.
L’anxiété climatique semble donc particulièrement répandue chez les millenials et la génération Z.
Soit, les jeunes générations, hyper connectées au web et aux réseaux sociaux. Pour s’informer autrement, ces dernières suivent les comptes d’Hugo Décrypte sur Instagram, ou les matinales de Samuel Etienne sur Twitch.
Exemple de vidéo réalisée par Hugo Décrypte :
Cette tendance est confirmée par un sondage IFOP d'opinion récente : au sein de la population française, les personnes âgées de 18 à 24 ans sont plus nombreuses à se dire préoccupées par la question climatique (93%), que leurs aînés, où l’inquiétude est élevée, mais moins unanime (80% chez les 65 ans et plus).
Comme l’explique le psychiatre Antoine Pelissolo, « alors que les générations précédentes pensaient surtout à leurs enfants ou à leurs petits-enfants, aujourd’hui il y a une prise de conscience que ça peut toucher votre propre vie. »
En 2019, une enquête réalisée en France par la psychothérapeute Charline Schmerber révèle ensuite une sorte de portrait-robot de l’éco-anxieux, ou plutôt de l’éco-anxieuse : une femme jeune, diplômée, issue d’un milieu favorisé, et suivant un mode de vie urbain.
Cela signifie-t-il pour autant que les hommes, ou les classes plus populaires seraient moins sensibles aux problématiques environnementales et au risque climatique ? Il ne s'agit pas ici de généraliser ; de nombreuses données restent en cours d’analyse à ce sujet.
De plus, l’idée que les individus qui souffrent d’éco-anxiété sont en fait des personnes particulièrement anxieuses, sans que cela soit spécifique au changement climatique, a souvent été évoquée.
Un rapport d' étude paru dans The Journal of Climate Change and Health a toutefois mis en évidence le fait que les personnes les plus vulnérables à l’éco-anxiété se définissent principalement par leur âge ou par leur connexion particulière à la nature, et non par leur caractère.
Il s’agit essentiellement des enfants et des jeunes adultes, ainsi que des populations indigènes. Il faut d’ailleurs noter que le sentiment d’anxiété face à la catastrophe écologique, à un niveau sévère ou non, n’est pas l’apanage des sociétés occidentales : il a ainsi été décrit chez les Inuits de Rigolet, au nord-est du Canada, comme l'explique la chercheure Ashlee Cunsolo.
Les personnes travaillant dans le secteur de l’environnement, directement confrontées aux chiffres et aux dégâts induits, sont enfin particulièrement touchées.
Bon à savoir : si vous vous interrogez sur votre rapport à l’éco-anxiété, le site Tu Flippes vous aide à faire le point grâce à ce test !
L’association a également lancé une campagne email qui propose d’envoyer quotidiennement une idée pour prendre soin de soi et de la planète, pendant 14 jours. Autant d’idées à noter avec votre stylo recyclé dans un petit carnet de chantier au papier certifié 100% PEFC, que vous pourrez emporter partout avec vous !
Les effets de l’éco-anxiété sur la santé et ses impacts psychologiques
Les effets de l’éco-anxiété sur le corps et l’esprit sont divers et complexes. Ce stress environnemental génère en effet une large gamme d’émotions, allant de l’angoisse à la tristesse, de l’abattement à la colère, en passant par la frustration, la culpabilité et le sentiment d’injustice.
Ces émotions ne se manifestent pas de manière uniforme chez chaque individu, et peuvent varier dans leur intensité au fil du temps.
Ces dernières années, de nombreuses initiatives militantes ont laissé entrevoir la colère qui traverse une partie de la jeunesse, provenant en partie de l’inaction de leurs aînés ou de l'absence de décisions politiques face à la crise climatique.
On citera ici évidemment l’exemple de la Suédoise Greta Thunberg, mais aussi de Ralyn Satidtanasarn en Thaïlande, ou de Leah Namugerwa en Ouganda.
Le discours de Greta à l'ONU :
À l'instar d'autres troubles mentaux, physiquement, l’éco-anxiété peut se traduire par des insomnies, des tensions musculaires, des troubles alimentaires, une boule au ventre.
Sur le plan psychologique, elle induit des ruminations, une attitude de recherche quasi boulimique d’informations, voire une crise existentielle lorsqu'elle atteint un niveau sévère.
Certains aspects de la vie peuvent ainsi être impactés par le spectre de l’anxiété écologique : c’est le cas de la vie de famille, notamment lorsque la question des enfants se pose face aux incertitudes liées au changement climatique.
La relation aux proches, les liens sociaux, de même que le choix des études ou du métier sont également concernés.
Quels sont les impacts de l’éco-anxiété sur la vie au travail ?
L’éco-anxiété ne se limite pas à notre sphère personnelle. Elle se fraye ainsi un chemin jusque dans nos emplois, en influençant la manière dont nous travaillons, interagissons avec nos collègues et abordons nos responsabilités.
Les difficultés de concentration et de prise de décision
L’éco-anxiété peut tout d’abord impacter la productivité d’une personne.
Celle-ci aura alors potentiellement du mal à se concentrer sur ses tâches professionnelles, car ses pensées sont souvent préoccupées par des problèmes environnementaux.
Les nouvelles alarmantes sur les changements climatiques peuvent entraîner un sentiment d’impuissance et de désespoir, qui entrave la capacité à se concentrer sur les responsabilités professionnelles quotidiennes.
De plus, la prise de décision au travail peut devenir un défi pour qui souffre de cette angoisse d' anticipation.
Les enjeux liés à la durabilité et à la responsabilité environnementale deviennent ainsi difficiles à élucider, car ils suscitent des émotions contradictoires.
La culpabilité liée aux choix qui pourraient avoir un impact négatif sur l’environnement peut paralyser les individus, les empêchant de prendre des décisions ou de s’engager dans certains projets.
Les psychologues évoquent ici le poids de la conscience environnementale, ce qui induit un double enjeu éthique et moral pour les personnes concernées.
Les relations interpersonnelles et la communication au travail affectées par l'angoisse environnementale
Au sein de l’environnement professionnel, les émotions générées par cette anxiété anticipative peuvent se manifester de multiples façons, créant parfois des tensions entre collègues et modifiant la dynamique au sein des équipes.
La prise de conscience du risque climatique peut susciter des discussions passionnées, mais aussi des divergences d’opinions.
La communication peut alors être affectée par des sentiments mêlés de frustration ou de colère, souvent liés aux comportements ou à l’inaction perçue face à la crise environnementale.
Pourtant, la reconnaissance de ces défis et la promotion d’une communication ouverte et empathique sont essentielles pour favoriser des relations interpersonnelles saines au travail.
Le choix du métier et la quête de sens face à la crise écologique
Certaines personnes souffrant d’éco-anxiété n’arrivent pas à se projeter dans l’avenir, et à envisager leur métier dans un monde économique déconnecté des réalités environnementales.
De nombreux professionnels, notamment les ingénieurs, se retrouvent ainsi à un carrefour où leurs choix de carrière sont profondément influencés par l’urgence climatique : ils remettent en question leur rôle dans un système productiviste qui ne répond plus à leurs convictions écologiques.
L’éducation technique traditionnelle dans l'enseignement supérieur, par exemple au niveau master, a en effet souvent négligé les questions éthiques liées à la technologie, en incitant les étudiants à « optimiser » et à « résoudre des problèmes », sans réfléchir aux conséquences écologiques de leurs actions.
Pour certains, cette prise de conscience les pousse alors à quitter leur emploi pour s’engager activement dans des causes environnementales.
Certains collectifs, comme « Vous n’êtes pas seuls » ou « les Desert'Heureuses », offrent ainsi un soutien essentiel, en aidant chacun à explorer sa responsabilité dans la crise environnementale et à envisager une carrière plus conforme à ses valeurs.
Les stratégies d’adaptation à l’anxiété écologique
Pour faire face aux défis soulevés par la crise environnementale, il est possible d'explorer un ensemble de stratégies visant à renforcer la résilience individuelle et collective. Ces dernières peuvent s'appliquer à la sphère privée ou professionnelle.
Concernant ce dernier point, l'étape fondatrice consiste à accepter l’existence de l’éco-anxiété. Les employeurs et les employés doivent être conscients de cette problématique et encourager un dialogue ouvert à ce sujet.
La sensibilisation reste ainsi une phase clé pour favoriser un bon équilibre entre les préoccupations environnementales et les défis professionnels.
Apprendre à auto-gérer son stress face au dérèglement climatique
D’un point de vue personnel, il est tout d’abord essentiel de prendre du recul. Si les spécialistes de la santé mentale s’accordent sur le fait qu’il est important de ne pas cesser de s’informer, sous peine de voir apparaître un risque de déni au sujet de la crise écologique, ils alertent toutefois sur les risques de la surcharge d’informations négatives.
Comme dans le cas des troubles anxieux, une personne sujette à l’éco-anxiété doit apprendre à canaliser les flux d’informations médiatiques et à ne pas s’y exposer en permanence, en se ménageant des temps de déconnexion. De la même façon, n’hésitez pas à établir des limites lors des conversations, qu’elles soient professionnelles ou privées, afin de protéger votre bien-être émotionnel.
Notre recommandation : si vous souffrez d’un stress lié à l’éco-anxiété, vous pouvez consulter les ouvrages d’Alice Desbiolles (“Vivre sereinement dans un monde abîmé”), ou de Yvan-Marc Juillard (“Éco-anxiété : mieux gérer ses émotions liées au dérèglement climatique”).
Quant à la gestion du stress en général, vous pouvez vous tourner vers les titres suivants : “Être zen, ça s’apprend”, de Benjamin Lubszynski, et “Le club des anxieux qui se soignent”, une BD réalisée à six mains par Frédéric Fanget, Catherine Meyer et Pauline Aubry.
La méditation et la pleine conscience incarnent ensuite d’excellents moyens pour réduire le stress lié à cette anxiété d' anticipation. Le fait de se concentrer sur le moment présent aide le corps et l’esprit à éloigner les mauvaises pensées, tout comme la pratique d’une activité physique régulière. Pour une détente complète, vous pouvez même lancer une playlist de chansons douces et allumer une jolie bougie personnalisée !
Le saviez-vous ? Certaines entreprises, comme Patagonia, Salesforce ou Etsy, intègrent des programmes de bien-être au travail, qui concernent spécifiquement les préoccupations liées à cette forme d' angoisse.
Cela peut inclure des séances groupées de méditation, des services d’assistance, des formations sur la gestion du stress, ou une politique flexible de congés pour des projets de bénévolat environnemental. Il est ainsi possible de s’engager auprès de nombreuses associations, comme la Fondation pour la Nature et l’Homme, WWF France ou Planète Urgence.
Se rapprocher de la nature et s’engager dans des pratiques durables : l'éco-anxiété comme moteur d'action
De nombreuses personnes trouvent aujourd’hui du réconfort en passant du temps en plein air, lors d’une randonnée, d’une séance de jardinage ou d’une simple balade dans un parc.
Le fait de s’engager dans des pratiques durables à l’échelle personnelle, comme la réduction des déchets, la consommation responsable, le recyclage ou la réduction de l’empreinte carbone, donne ensuite aux individus un sentiment d’action concrète pour la protection de l’environnement.
L’instauration d’une culture d’entreprise axée sur la durabilité et le bien-être peut également contribuer à lutter contre ces sentiments d' anxiété, et à le transformer en moteur d' action. Certaines organisations proposent ainsi des formations sur la résilience environnementale.
D’autres intègrent directement des programmes de développement durable dans leur mode de fonctionnement : objectifs de réduction de l’empreinte carbone, initiatives de recyclage, mesures d’économie d’énergie… Les options de réponse rationnelle et d'action collective contre le risque climatique sont infinies !
Sur le plan personnel, il est possible de participer aux manifestations pour le climat, ou de s’engager auprès d’une association, que ce soit ponctuellement ou sur le long terme. Le fait de ramasser des déchets ou de nettoyer une plage, même le temps d’un week-end par mois, contribue déjà à faire changer les choses !
Pour s’engager de manière individuelle, il peut être intéressant de connaître son empreinte carbone. L’Ademe a ainsi développé le simulateur « Nos gestes climat », qui vous permettra de définir votre empreinte écologique en quelques clics.
Rechercher un soutien professionnel ou une thérapie
Enfin, il est essentiel de valoriser la communication comme remède à l’éco-anxiété. Les individus aux prises avec un niveau sévère d’éco-anxiété peuvent bénéficier d’une aide professionnelle spécialisée pour apprendre à mieux gérer leurs émotions face à la crise écologique.
Charline Schmerber reste une des thérapeutes pionnières dans la prise en charge de cette angoisse d' anticipation en France. Face au défi posé par la gestion de ces nouvelles émotions, elle propose un accompagnement dédié, en individuel ou en groupe, en cabinet ou en pleine nature.
Charline Schmerber est également à la tête de l’association RAFUE (Réseau des professionnels de l’Accompagnement Face à l’Urgence Écologique).
L’éco-anxiété incarne donc une réalité croissante dans notre société, quand ses impacts sur la vie professionnelle et personnelle sont de plus en plus évidents. La prise de conscience du dérèglement climatique suscite un stress profond chez de nombreuses personnes, influençant leurs émotions, leur santé mentale, leurs relations interpersonnelles, et même leurs choix de carrière.
Cependant, il est encourageant de constater que des solutions et des stratégies d’adaptation sont en train d’émerger.
L’intégration de pratiques durables et d’initiatives éco-responsables au sein de l’entreprise se révèle une démarche essentielle pour atténuer les sentiments d' anxiété ressentis par les employés. Il s’agit ensuite de veiller à la création, puis au maintien d’environnements de travail sains et résilients, stimulant l’innovation et l’action en faveur de l’environnement.
Il est enfin impératif de reconnaître que l’éco-anxiété n’est pas une faiblesse, mais plutôt une réaction naturelle face aux catastrophes écologiques et aux crises environnementales. Signe d’une forte empathie pour le vivant, elle doit ainsi être reconnue pour le bien-être des individus et de la planète, avant d'être prise en charge comme un moteur d' action.
Et de conclure sur ces mots de Sylvia Earle, biologiste marine et océanographe :
« L’éco-anxiété est le signe que nous commençons à reconnaître la gravité de la crise environnementale à laquelle nous sommes confrontés. C’est un appel à l’action, qui nous incite à assumer la responsabilité de nos actes et à œuvrer pour un avenir plus durable. »